La Gasconha que pòt - dèu - àuger mei d’un cap [1] : la Gascogne peut - doit - avoir plus d’une tête.
C’est comme ça que je traduis dans mon gascon de bric et de broc l’identité polycéphale que Jean-Pierre BRETHES, dans son article récent "Gascogne, entités et identité"*, prête à l’ancêtre de la Gascogne qu’est la Novempopulanie :
« La Novempopulanie ainsi créée se retrouve presque exactement dans les limites territoriales de l’Aquitaine avant César. Cette entité fédérale sans capitale véritable, dans le plus pur esprit aquitain, est l’expression d’une spécificité et d’une identité polycéphale telle que le reste de la Gaule n’en connut pas. »
La Gascogne d’aujourd’hui a deux têtes : Bordeaux et Toulouse. O benlèu mei, o dilhèu nat (cap)...
Nos maîtres gaulois et leurs vassaux (c’est à dire presque tout notre personnel politique et médiatique régional) ne peuvent pas le comprendre. Ils nient la Gascogne, qui n’entre pas dans leur logique simpliste.
* parue dans le bulletin de la Société de Borda du 3e trimestre 2014