Le Pays d’Albret à partir d’un article de l’historien Hubert Delpont dans "Vasconia" (2003)

- Tederic Merger

La revue Vasconia avait instauré une rubrique "Pays de Gascogne".
Nous continuons cela !


 Ce pays d’Albret ne regroupe pas toutes les possessions qu’eut jadis la famille d’Albret (le Duché d’Albret), mais seulement la pointe orientale du triangle landais et les coteaux jusqu’à Garonne (encore cette limite garonnaise !)
 Ces deux composantes, maigres landes sableuses et coteaux opulents, sont physiquement aux antipodes.
 Dès la première page de présentation de l’Albret : foie gras, terrine, ortolan, palombe ! Et là, même les <popup|texte=lanusquets|lien=page=paraula&id_paraula=62|skel=paraula|width=400|height=400|titre=landais> participent !

Hubert Delpont, après avoir évoqué l’incontournable nouste Enric, nous montre le petit peuple d’Albret : bouchonniers, résiniers...
Les bouchonniers, travaillant le liège de la frange landaise pour boucher les bouteilles de vin des côteaux, réunissaient les deux Albrets !
Tout ce petit peuple parlait gascon, ça, il faut aussi le dire !

Mais d’où vient cette faiblesse économique, qui a conduit à l’exode et à la stagnation de la population malgré l’arrivée d’immigrants, ou de résidents tournés vers Agen ?
Le déclin de l’industrie du bouchon, ou de l’amasse de la résine n’explique pas tout !
Là encore, l’Albret néracais participe bien à cette Gascogne intérieure, profonde, qui n’a connu ni la révolution industrielle des trente glorieuses ni - plus tard - l’entrée dans l’économie des services, puisque ces derniers s’implantent dans des zones plus urbaines, plus passantes... Agen au minimum...

Une phrase d’Hubert Delpont devient étrange moins de 20 ans plus tard :
« le pays d’Albret a bien du mal à maintenir son existence dans un Sud-Ouest dont le dynamisme récent profite plus aux périphéries qu’au centre »
Maintenant, on considérerait que c’est l’Albret qui est en périphérie, par rapport aux centres que sont Bordeaux, Toulouse, Agen à la rigueur...

Quant au découpage du pays Albret comme nouvelle entité de projet :
La faiblesse du "coeur d’Albret" (Nérac-Lavardac...), déjà constatée par Delpont, a fait que le Queyran et Casteljaloux ont rejoint Marmande (pays "Val de Garonne Guyenne Gascogne").
En 2019, même Durance, pourtant si proche de Barbaste et Lavardac, Durance et sa Tour d’Avance où chassait lou nouste Enric, est perdue dans le pays d’à côté, par son appartenance à une communauté de communes qui n’est pas "Albret Communauté".
Albret Communauté : 28 000 habitants ; peut être la première fois que l’Albret néracais devient une collectivité locale ; il est permis d’espérer !

La carte ci-dessous montre un pays d’Albret néracais dessiné par Gasconha.com sur des critères historiques, qui est proche du périmètre d’Albret Communauté.
Quelques différences : Durance, Boussès, Caubeyres, sont inclus ; le Saumont, Montagnac-sur-Auvignon, sont exclus, mis en pays du Brulhois, Buzet (que Delpont met en Albret) est exclu, mis en pays du Queyran...

Grans de sau

  • Nouvel adressage : la commune de Fargues nomme "Route d’Albret" la route qui va vers Nérac, par le Placiot.
    C’est un assez bon choix, Nérac s’affirmant haut et fort comme chef-lieu de cet Albret oriental*.
    Il est vraisemblable que les autorités de Fargues qui ont choisi ce nom pensent que l’Albret commence aux limites actuelles de la com de com "Albret Communauté", donc précisément au carrefour du Placiot près duquel j’ai photographié ce panneau. (Pompiey)
    Carrefour du Placiot

    Hubert Delpont nous dit plus haut que l’Albret allait plus à l’ouest, et sa carte y inclut Fargues, qui est à mi chemin entre Casteljaloux et Barbaste...

    *par opposition aux territoires qui se nomment aussi "Albret" et qui sont plus à l’ouest dans le massif landais.


Un gran de sau ?

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