Dans les précisions que je donnais sur la suzeraineté anglaise sur l'Aquitaine du XIIe au XVe s., j'ai mis en cause l'enseignement de l'école
française qui présente la chose comme une "occupation" ou une "domination"
dont la bataille de Castillon aurait "libéré" les Gascons.

Notre ami Christian Humbert s'excuse d'avoir partagé cette vision scolaire
en ces mots :

« Ne parlant pas le gascon, j'ai appris l'histoire dans les livres de
"l'école française" que semble fustiger notre ami Jean ! »

C'est justement pour l'excuser a priori, comme tant d'autres, pour une
appréciation erronée de ces trois siècles de notre histoire gasconne. Nous
sommes donc bien d'accord.

Mais je vais encore apporter deux précisions, ou nuances :

1° Il n'y a malheureusement aucun manuel d'histoire qui expose en gascon
avec rigueur ce que fut cette période. Au demeurant, si l'on en juge par le
peu de succès des livres racontant cette histoire en français, il aurait si
peu de lecteurs qu'il ruinerait son éditeur.
ì ma connaissance, l'Histoire de Béarn de Per Noste précise assez bien la
chose en trois petits alinéas de la p. 33, mais c'est en français.

2° Je ne fustige pas l'"école française", terme repris par Louis dollo dans
un message d'hier 6 décembre (« Je comprends que Jean Lafitte soit amené
parfois à fustiger les acquis de l¹école. ») mais dénonce plutôt la tendance
des maitres à tirer l'histoire dans le sens d'une idéologie ; n'y échappent pas ceux de l'école occitane qui veulent faire de tous les gens du Midi des cathares ou au moins des amis des cathares, odieusement persécutés par
l'