L’Eau blanche - l’Aiga blanca / l’Aygue blanque

aiga = eau

Léognan - L’Eau blanche
Aqua blanca... Pourquoi en latin et pas en gascon ?
Ce serait Aiga blanca.
Tederic M.


Léognan.
Aqua blanca... Pourquoi en latin et pas en gascon ?
Ce serait Aiga blanca.

Grans de sau

  • C’est d’autant plus ridicule qu’en latin classique, blanc se disait albus ou candidus selon les nuances d’intensité.

    Sans doute que le responsable avait trouvé dans un manuscrit une latinisation médiévale de cette rivière et a cru bon de la remettre en usage.

  • Dans Siedlung und Landschaft vor den Toren von Bordeaux, de Mathias Koch :

    (riu de) l’aygua blanqua, rieu et eaue blanche [ou] la riu (1) corrent, la may (2) de la riu

    La dénomination gasconne "aygua blanqua" confirme la supposition de Vincent ci-dessus, d’une relatinisation (en partie manquée), un peu comme une hypercorrection de la dénomination gasconne non reconnue comme telle.
    Du coup, l’occasion est perdue pour le gascon !
    Nous pourrions préconiser, de nos jours, de réintroduire "l’Aygue blanque", donc du gascon bien lisible par des français.

    L’Eau blanche chez Wikipédia

    (1) "la riu" est une mauvaise coupure : ce ne peut être que l’arriu, ce mot étant masculin
    (2) la may : fait penser à la "Maye de Bernet" ou au "Pont de la Maye", donc un mot générique pour un cours d’eau.

  • La mair d’un arriu, c’est le lit d’une rivière, ou son cours principal.
    D’où desmairar : déborder. L’arriu qu’a desmairat : la rivière est en crue.

    • Merci Jan.
      J’avais déjà rencontré cette explication pour ce qui s’écrit maintenant dans les toponymes bordelais "Maye".
      Mais j’hésitais avec une étymologie màger qui aurait pu aller aussi pour signifier le bras principal d’une rivière. Je m’aperçois d’ailleurs que j’ai relayé cette dernière explication pour La Maye du Bernet.
      Est-il possible qu’il y ait interaction entre ces deux racines ?
      Le verbe desmairar atteste bien la forme mair.
      Je vais mettre à jour ce qu’il faut...
      Evidemment, c’est très difficile de faire passer au grand public "Lo Pont de la Mair" pour "Le Pont de la Maye" et "La Mair dau Vernet" pour "La Maye de Bernet"...

      En plus, la qualité de bras principal est difficile à percevoir pour ces cours d’eau qui ont été chamboulés (et parfois enterrés) par l’urbanisation bordelaise !

  • Effectivement, il n’est pas du tout certain que “la maye” et “la may” soient la même chose. Dans le premier cas, la màger est me semble plus tentant, mais la màger quoi ? Doit-on comprendre l’aiga màger ?

    • Je viens de rechercher dans "Siedlung und Landschaft (...)" de Mathias Koch, qui est une mine d’attestations gasconnes anciennes (ou, à partir du 16e siècle, en voie de francisation superficielle) :
      ces attestations anciennes écrivent toujours "pont de la may" sans e final.
      ex : « au loc aperat Pont de la May alias la Coste » (p. 419)
      Mon expérience, c’est que le e final a été rajouté dans une logique graphique française uniquement pour rendre compte de la diphtongue gasconne : sans e rajouté, on aurait prononcé "mè".
      Je rapproche cette pratique des noms écrits -oye (Chicoye par exemple) qui sont en fait des noms en -òi, et pas du tout des féminins.

      Donc, pour l’instant, je pense que "pont de la may" a le même "may" qui apparait dans la dénominations de "l’Eau blanche" mentionné plus haut, et qui nous occupe.
      Ce serait donc bien la mair, le cours "mère", dans un écheveau de cours d’eau qui comporterait aussi des enfants...

      Pour être précis sur le plan géographique :
      le cours d’eau qui passe au Pont de la Maye n’est pas l’Eau blanche, mais l’Eau bourde ; qu’on retrouve le mot "may" confirme que c’est un nom commun qui peut s’appliquer à tous les cours d’eau.
      La Maye du Bernet résulte d’une ramification de l’Eau bourde bien en amont du Pont de la Maye, elle est maintenant continuée en "estey de la Moulinate", d’ailleurs OpenStreetMap l’appelle "estey de la Moulinette" ! (Bègles)
      La Maye du Bernet

      On est dans une sorte de delta en approchant de Garonne, et les cours d’eau se ramifient autant ou plus qu’ils ne confluent. En plus tout ça est mouvant au fil des siècles !

  • Cela n’a pas me semble -t-il de rapport exact avec ce que vous dites ici, mais il se trouve que j’ai des ancêtres se succédant dans une maison Maÿ à Labatut (Landes) entre 1648 et 1840 .
    Et l’homonymie me fait m’adresser à vous.
    En fait au départ il est dit maison du Maÿ et au 19ème siècle "au Maÿ " tout court.
    Ma question est -ce le nom de la maison ?
    le nom d’un quartier ?
    Le cadastre Napoléonien vient d’être mis en ligne pour le canton de Pouillon mais je n’ai trouvé ni quartier Maÿ ni maison de ce nom, alors que j’ai trouvé une autre maison dans le quartier du gué du Gave, la maison Camon/Camou où s’est développée une autre lignée de notre famille.
    Que pensez-vous de ce nom, que voudrait-il désigner ?
    Bien à vous tous

  • Lo mai / lou maÿ au masculin fait plutôt penser à l’arbre de mai, qui était peut-être planté dans les environs…
    https://oc.wikipedia.org/wiki/Maiada#/media/Fichi%C3%A8r:Maigascon.jpg


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