Réaup-Lisse
Réaup / Rehaut / Arriaup / Rehaout
Rehaut
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Riaub, Arriaub
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[Vincent.P]
Cette église (Saint Laurent) a été construite au 19e siècle en utilisant des pierres de l’ancienne église, située à environ 1 km en contrebas, près du cimetière actuel et du ruisseau Rieubet/Turlet.
La paroisse de Réaup a constitué avec d’autres la commune de Réaup, fusionnée depuis quelques années avec celle de Lisse.
La prononciation locale gasconne est "Réhàwt", ce qui explique la graphie normalisée "Rehaut".
Comme Réaup est à un point culminant (171 m), on serait tenté de trouver dans "Rehaut" le mot "haut", apposé à un suffixe "re" qui existe en gascon comme en français (recanton = recoin, par exemple).
Mais une autre hypothèse semble la bonne* : Riaup, ou Arriaup si on écrit le a prosthétique en vigueur ici.
Le nom "Rehaut" viendrait d’un ancien Rivus albus (rivière blanche).
albus donne bien aup ; il peut arriver aussi qu’un p final soit prononcé t, comme c’est même la norme en allant un peu plus vers Garonne.
Le Trésor du Félibrige écrit aussi RIAUP pour Réaup, mais se fonde-t-il sur des témoignages de la prononciation locale ou sur des attestations anciennes ?
L’explication serait donc la même que pour le "Réaut" de Canenx-et-Réaut (40) qui est écrit "Arriaup" sur la carte de Cassini et a parfois été écrit "Réaup" (Dictionnaire géographique de la France - Briand de Verzé) ; il est proposé de le restituer en "Arriu Aub" (Liste des communes des Landes et du Bas-Adour).
Pour Réaup, Bénédicte Boyrie-Fénié propose Reaub, le b final correspondant à alb* ; par compromis avec l’usage, elle conserve le e, plutôt que réintroduire le i étymologique.
*Une hypothèse convergente : l’ancienne église était près d’un ruisseau maintenant nommé le "Rieubet", dont le nom a pu être "l’Arriaubet", diminutif de "l’Arriaup/Arriu aup", transformé par l’attraction de "arriu bèth".