Mots


 

santat

français : santé

à votre santé : a la vòsta / a la bòsto, a la bòste...


 

chaumicar

français : pleurnicher, sangloter

variantes : chemicar, chamucar, saumucar


 

amassa

français : ensemble

Prononcer entre "amasse" et "amasso".
Tots amassa : tous ensemble

Dans quelques parçans, c’est amassas.


 

guadanhar

français : gagner

Synonyme de "ganhar", mais qui semble beaucoup plus proche de l’étymon francique "waidanjan".
(Cf italien "guadagnare")
Dérivé :
guadanh : gain


 
 

deputat

français : député

 

junhsega

français : juillet

Prononcer "Jugngo".
"Suit juin" ?
Se dit aussi mes de garba o julhet (ce dernier étant sans doute le plus répandu).


 

panolha

français : épi de maïs

Prononcer entre "panouille" et "panouillo".
Bazadais.

despanolhada ("despanouillade/o") : opération qui a lieu en automne, pour dégager l’épi de ses feuilles ?
Dans le même esprit, la despeloquèra (despélouquère) a lieu au printemps, qui sépare les grains. Demora lo tanòc.

Mise à jour 2022 :
En fait, entre despanolhada et despeloquèra, c’est plutôt le contraire ! Voir plus bas. desperoquèra, despeloquèra = action de séparer l'épi de maïs de ses feuilles, lors de soirées conviviales
Le maïs en gascon : un lexique varié Mise en forme d’un article de 2014

voir aussi :

cabelh / épi

Prononcer "cabeil", ou "cabeuil" dans la zone du "parlar negue".

Noms damb "panolha" :


 

hicar

français : mettre, placer

Prononcer "hicà".

substantif hica (pron. "hique"...) :
Palay :
Multidiccionari francés-occitan

hique sf. – Action de ficher, d’enfoncer, de planter, de pénétrer- : qu’a la hique ayside, il s’enfonce, rentre aisement.
hique sf. – Pieu, grosse cheville


 

escagassat

français : ?

 

tòr

français : glace

"Jo que perpausiòi : (la) tòr [tO :]"


 

 ?

français : saumon

 

solan, solanh

français : adret

Prononcer entre "soulà" et "soulang"...
Versant exposé au soleil.

Palay :
Multidiccionari francés-occitan

« soulagnét sm. – Dim. de soulâ, petit terrain exposé au soleil »

Certains toponymes "Soulan" ou "Soula" au féminin semblent pointer sur un mot solan féminin qui serait peut-être solana avec chute du n, donc solaa comme lana peut donner laa...

Noms damb "solan, solanh" :


 

hastic

français : ?

 

polida

français : belette

Prononcer entre "poulide" et "poulido".
Mise à jour 2023 : polida serait belette en languedocien ; le gascon a d’autres mots. daunabèra, panlèit, panquesa, panquèra, pangarra, pancarra, pancada, comaireta, damisèla, beroteta = belette


 

a bichte de nas ????

français : à vue de nez

[afin de publier dans un livret...]

La forme occitane alibertine est "a vista de nas".
Autres formes utilisés, plus proches de la phonétique telle qu’on peut la rendre en français :
a bisto de nas
a biste de nas
"a bichte de nas" est sans doute plus local, et correspond aux endroits où le "s" est chuinté, phénomène relevé récemment par Vincent.P.

voir aussi :

vista / vue

Prononcer entre "biste" et "bisto".
A vista de nas : A vue de nez


 
 

Diu Vivant

français : Dieu vivant

Prononcer à peu près "diubiban" (dioubiban).
C’est du français aux trois quarts gasconnisé.


 

escoba

français : balai, genêt

Prononcer entre "escoube" et "escoubo".
Vient du du latin "scopa".
Les balais pouvaient être faits de genêt...
dérivés :
escobar (prononcer "escoubà") : balayer (si c’est un verbe), lieu planté de genêts (si c’est un substantif)

voir aussi :

 

capborrut

français : têtu, entêté

Prononcer "cabourrut".
testut existe aussi.
Ces mots se déclinent aussi au féminin : capborruda, testuda (prononcer entre "cabourrude" et "cabourrudo", entre "testude" et "testudo")


 

- Tederic Merger

tòcas i se gausas !

français : touches-y si tu oses !

"toquo-s-i se gausos !"


 

 ?

français : boursouflé

 

cabana

français : cabane

A prononcer à peu près comme en français, mais avec l’accent gascon, bien sûr !
Semble être un mot d’oc passé en français.
Multidiccionari francés-occitan

On le fait venir du bas latin capanna qui lui-même viendrait peut-être du gaulois.

Suivant les contextes, la cabane a pu prendre des sens spécialisés : Lespy évoque par exemple l’habitation pour loger les baigneurs dans les stations thermales ; mais le mot peut aussi s’appliquer s’appliquer à des logements de pasteurs de troupeaux ("Cabane de societat").

dérivés ou variantes :
cabanèr, cabanèir (cabaneÿ) en Nord-Gascogne :
« cabanè,-re adj. et s. Cabanier,-ère ; qui loge dans une cabane. » [Lespy]

caban (en Médoc et Guyenne)
« CABAN, s. s. m. s. m. Petit parc, en Guienne » [Tresor dóu Felibrige]
Multidiccionari francés-occitan

caban (Méd.) sm. – Hutte, mauvaise cabane. [Palay]

verbe cabanar (cette fois, prononcer "cabanà") : fermer les contrevents à moitié quand il fait très chaud (passé en français régional sous la forme "cabanner")
nom commun masculin cabanar : sorte de cabane (ou plutôt lieu où il y en a plusieurs ?)

cabaniu est sans doute à "cabana" ce que bordiu ("bourdieu") est à "bòrda".
En tout cas, le suffixe -iu* (diphtongue "iÿou") est le même, mais le sens que ce suffixe ajoute au mot racine n’est pas très clair.
Peut-être un "lòc" où il y a plusieurs cabanes.
Palay va dans ce sens :

cabanìu,-ibe s. – Cabanon ; qui est propre à faire ou à établir une cabane. N. de p. Lous cabanìus, agglomération de cabanes.

*Le suffixe -iu est à rattacher au suffixe français -il (mais pour d’autres mots terminés en -iu, ce pourrait être le suffixe français -if).

Noms damb "cabana" :


 

selha

français : seau

Prononcer entre "seille" et "seillo".


 

garric

français : chêne

Un des nombreux noms que peut prendre le chêne suivant la région et la variété.
dérivé :
garrigar (ne pas prononcer le "r" final), et bien sûr "garriga" (prononcer "garrigo"), mais ce dernier est plutôt languedocien.

Noms damb "garric" :


 

paguèra

français : ubac

Prononcer entre "paguère" et "paguèro".
« Pièce de terre, versant exposés au Nord, ou, en tous cas, ne recevant pas de soleil, par opposition à soula, soulàn. » [Palay]
Multidiccionari francés-occitan

Il parait qu’on peut dire aussi "l’escura" (l’obscure).

Noms damb "paguèra" :


 

tapo, tapon

français : bouchon, bonde

Attention, tapo et tapon sont les notations alibertines, qui se prononcent respectivement "tàpou" (avec l’accent tonique sur ta) et "tapou(ng)" (avec l’accent tonique sur pou).

Palay donne en premier ceci :
Multidiccionari francés-occitan

« – Tapon, tape, bouchon, étoupin, bonde ; bourre de fusil ; poignée de paille pour boucher, bouchonner, obturer ; pièce de cuir pour rapiécer ; hausse de talon de soulier »

dérivés :
tapoar (pron. : "tapouà"), taponar : boucher (verbe)

tap, qui faisait à l’origine l’objet de cette fiche, pourrait être vu, non comme un dérivé, mais comme la racine de tapo, tapon, mais les discussions ci-dessous montrent que ce n’est pas clair, et que le mot tap en gascon signifie bien plus souvent talus que bouchon.

Le rapprochement avec les tapas espagnoles semble s’imposer, puisque ce nom vient des couvercles qu’on met sur les récipients contenant des victuailles, pour les protéger des mouches.

A propos de "tapon", Jean Lafitte, promoteur du Diccionari deu Gascon Modèrn (DiGaM), nous donne les précisions suivantes :

"Palay mentionne "tàpou" et "tapoû" ("tapo" et "tapon" en graphie de l’I.E.O.), mais avec une foultitude d’acceptions, dont le chiffon roulé en pelote pour faire la vaisselle ;
et bien sûr "bouchoû", qui sert aussi à "bouchonner".

L’ALG* III, 973 n’a recueilli nulle part "tapoû(n)", mais seulement "boussoû(n)" (surtout au sud-Ouest), "bouchoû(n)" (surtout à l’Est, prolongé en Languedocien), "boutsoû(n)" et "boussèt", celui-ci plutôt
archaïque.
Et pour "tire-bouchon", Palay ne mentionne que "desboussadé" et
"tire-boussoû" ("desbossadèr" et "tira-bosson" en classique) .
Voir ma note du mot "BOUSSA" dans ma réédition du Lespy."

boçon sur Gasconha.com

Pour tire-bouchon, le conteur gascon Miquèu Barís nous a signalé tira-tap (prononcer "tire-tap" ou "tiro-tap").

En anglais, "tap" veut dire "robinet". Y a-t-il un rapport ?

*ALG = Atlas lingüistique de Gascogne

tap, et le dérivé tapòla pour talus ou "côteau ou versant de côteau" [La Lomagne n°1]. tapòla = colline, mamelon


 

còsta

français : côte

dérivés ou variantes :
costalat : côteau

On aurait pu penser que le mot còs, qui explique le nom de famille Ducos, et des noms de lieu comme Cos d’Estournel, soit un còst dont on ne prononce pas le "t" final. còs = tertre, côteau, monticule
Mais il viendrait plutôt d’une racine prélatine "kos" (colline) qui aurait survécu en gascon.

"còsta" pourrait être le mot pour traduire le français "colline", même si "tuc", "turon", et d’autres, peuvent dire des types particuliers de colline ou de relief.

Noms damb "còsta" :


 

poralha

français : volaille

Prononcer entre "pouraille" et "pouraillo".
De la même racine (pora/poure/pouro ou potha/poutche/poutcho = poule, qui ne semble plus utilisé) : poret (prononcer "pourét") = poulet.
Qu’aimi lo poret rostit...
polet se dit aussi (prononcer "poulét").

dérivés : porèr (prononcer "pourè"), poralhèr, poralhèra (prononcer entre "pouralyère" et "pouralyèro") : poulailler

voir aussi :

garia / poule

Prononcer entre "garïe" et "garïo".

Mots corrélés dans l'ensemble d'oc...
(com = oc commun)

Vient du latin "gallina" avec deux évolutions gasconnes :

 la transformation du "ll" en "r" ;

 la disparition du "n" intervocalique.

dérivé :
garièra : « Volière, cage à poule, mue » [Palay]
Multidiccionari francés-occitan