Mots

nas de guit

français : nez de canard
voir aussi :

guit / canard

Pau - Le blason du "Comité Renaissance"
Pau - Le blason du "Comité Renaissance"
Photographié sur la boutique de la maison Biraben.
Le "Comité Renaissance" a élaboré un cahier des charges pour la qualité des produits à base de canard et d’oie.

Noms damb "nas de guit" :


 

chebitejar

français : chuchoter

Prononcer "tchébitéyà".


 

praube

français : pauvre

Prononcer "praoubé" sans accentuer "é" et en faisant de "aou" une diphtongue.
Au féminin : prauba (prononcer entre "praoube" et "praoubo")

Es bien praube, lo qui pòt pas prométer !
Il est bien pauvre, celui qui ne peut pas promettre !

 

aflaquit

français : fatigué

Ou "fatigat".


 

lambròt

français : fruit de la lambrusque

fruit de la "lambrusque", vigne (redevenue) sauvage (Cf. dictionnaire de l’abbé Vincent Foix).
[Jean Dulau]


 

hasort

français : entreprenant ?

Prononcer "hazourt".

que vai hasort : il commence à faire le coq (interprétation libre de ce mot rapporté par Didier lors d’un chat vocal en gascon).

On cherche des témoignanges, des références et des explications ?
Cet adjectif "hasort" pourrait être en relation avec hasan (coq).

voir aussi :

 

librança

français : espace libre

Prononcer "libranse".

Ci-dessous une contribution de "Garluche", issue d’un délire poétique à partir d’un mot de l’actualité, et dans sa graphie "kiwi".

"LKP & LPK

LKP, en patwas de le Gwadeloupe = Liyannaj Kont Pwofitasyon

a le Lane, LPK = Librance Per Koumunioun

LIBRANCE s.f
1° Latitude
awë librance : Avoir de l’espace, de la marge.
A le Lane, a’ou men, k’am librance, n’ém pa sarrats. Dans la lande, au moins, nous avons de l’espace, nous ne sommes pas serrés.
de librance : En libre accès, disponible librement.
K’an de bouns méstes : tribalh prou, mé pa mé ke ’n pouden ha, é per lou minja, arrë de pribat, arrë de klawat, tout de librance. Ils ont de bons maîtres : assez de travail, mais point au delà de leurs forces, et quant à la nourriture, rien qui soit privé ou sous clé, tout est disponible librement.

PER prép. Pour, afin de, Forme asyllabique : PR’ : ’n y a pr’ous uns é pr’ous awts. Il y en a pour les uns et pour les autres. Pr’akës cop, ’n éy prou. Pour cette fois, j’en ai assez. Ni pr’ore ni pr’argën. Ni pour de l’or, ni pour de l’argent.

KOUMUNIOUN s.f action de partage"


 

lo bonur qu’es aquiu deguens

français : le bonheur est là-dedans

[traduire, svp, en gascon, la phrase ci-après, merci]

A prononcer "lou bounur qu’es aquïou déguéns".
"là-dedans" se disait ou se dit encore, aussi, "laguens" ou "lahens".


 

ceba, onhon

français : oignon
Mot languedocien correspondant : ceba

"ceba" (prononcer entre "cébe" et "cébo") est féminin.
Que s’emplega tanben onhon (occitan tanben).
Las onhassas (cebas sauvatjas) que’s minjan en moleta e aquò qu’ei bon !! (que’s disen "cebòlas" deu costat d’Alès en lo Gard)
pais = Occitània sancèra
[Vincenç]


 

cablascère

français : ?

 

bòsc

français : bois

Dans le sens de "petite forêt".
Dérivés :
bosquet (prononcer "bousquétt") : bosquet (ce mot français doit être un emprunt à l’occitan)
boscar (prononcer "bouscà") : taillis
boscat (prononcer "bouscatt") : boisé
boscassèr, buscassèir (prononcer "buscassèÿ") : bûcheron
busquèir (prononcer "busquèÿ" - nord-gascon) : bûcher
busquèr, busquèra (prononcer respectivement "busquè", "busquèro"...) : bûcher

« Du germanique *bŏsk « buisson », même racine que le français bois. »
https://fr.wiktionary.org/wiki/bosc

Noms damb "bòsc" :


 

apetit

français : appetit

Y a-t-il un mot plus typiquement gascon que "apetit" ?
Aperet aus saberuts ?

voir aussi :

hami / faim

Mettre l’accent tonique sur ha.
variante : hame

Palay :
Multidiccionari francés-occitan

matahàmi, mate-hàmi sm. – Abat-faim, mets pesant, copieux ; pièce de résistance d’un repas ; pâtisserie lourde, grosse omelette.


 

sortida

français : sortie

"Parking à Bayonne, il est écrit à gauche "sortie" en basque et à droite "sortida".
Je pense que c’est du patois mais lequel ?"

"sortida" doit se prononcer entre "sourtide" et "sortide" en gascon bayonnais. Mais c’est un mot plus généralement occitan.


 

locora

français : idiotie, imbécilité

D’après le dico de Palay, ce mot bayonnais a un équivalent lavedanais : locura (loucuro).

J’ai trouvé ce mot intéressant car même si ce cas est rare, car il ne se prononce pas "loucoure" mais "locoure", il est intéressant de voir que le son (o) est possible en gascon ailleurs que dans la dernière ou l’avant dernière syllabe d’un mot.
A ce moment là, comment orthographier ce mot ?
"Locora", et savoir que c’est une exception, ou bien quelque chose comme "lôcora" ou comme en portugais "loucora" ?
Auriez-vous d’autres exemples de mots dans ce genre ?
Personnellement, je n’en ai trouvé qu’un seul autre : "boilèra" (var. plus courante : bailèra).
[Hlo]

La graphie alibertine ne permet pas de transcrire cette prononciation qui, normalement, n’existe pas en gascon, pas plus qu’en occitan général (sous réserve d’un exament approfondi).

Les mots étrangers sont souvent problématiques.
Soit on adapte leur prononciation, et il devient aisé de les noter dans la graphie de la langue d’accueil&nbsp: :
Ex : "sombrero" en français : on met l’accent tonique sur la finale, et du coup le mot se lit en français sans problème.
Soit (plus rare, mais c’est semble-t-il un peu le cas pour "locura" en gascon bayonnais), la prononciation d’origine est conservée, mais la notation en devient un casse-tête, parce qu’elle est étrangère à la phonologie de la langue.

Je suis d’accord avec ton choix "locora" avec lecture exceptionnelle, parce que l’ajout d’un accent graphique sur "lo" déplace normalement l’accent tonique, ce qui n’est pas souhaitable.
Ou alors, il faut innover, et utiliser un accent graphique autre ("lôcora" comme tu l’envisages), mais alors on devient des réformateurs de la graphie !
[Tederic]


 

chucarrar

français : ?

 

jusan, juson

français : dessous, inférieur ?

Ne semble pas appartenir au gascon moderne, mais intervient dans la formation de noms de lieu.
Selon BBF, viendrait du latin "deorsu + suffixe -anu", et a pris le sens de "nord" dans le piémont pyrénéen.

voir aussi :

susan / dessus, supérieur ?

Ne semble pas appartenir au gascon moderne, mais intervient dans la formation de noms de lieu.


 

esteròt

français : copeau de pin

Sous-produit du picage des pins pour extraire la résine, l’esteròt était un bon aluca-huec (allume-feu).

En Gascogne maritime, on dit aussi galip.


 

nèsta

français : torrent

Dans une partie des Pyrénées (Bigorre, Luchonnais...).
Prononcer entre "neste" et "nesto".


 
 

ligar

français : lier

Prononcer "ligà".
dérivés :
ligami ou ligam : lien
desligar (prononcer "desligà") : délier

Biganos - La Desligade
Biganos - La Desligade
La Desligada. "La déliée".
Tederic M.

 

vita

français : vie

Prononcer entre "bite" et "bito".

la vita vitanta : la "vie comme elle va". Noté "Bite bitante", c’est le titre d’un savoureux et émouvant recueil de nouvelles en gascon béarnais de Miquèu de Camelat.

voir aussi :

mort / mort

Prononcer "mourt" en faisant entendre le "t" final.


 

autorota

français : autoroute

Prononcer entre "aoutouroute" et "aoutourouto".


 

lichon

français : délicat (faire le...)

En sud Chalòsse, a case, qu’ey tostem entenut "ha lo litchon"(tch très
mouillé) entà dise precisemen acò [faire le délicat], sustot cuan n’avem pas tròp hami a taule.
Un d’os mè broys mots qu’e coneishi en patoas.
[Didièr]

En efèit, "lichon" / lichèr / liche" que s’arretròban en lo Palay :
"litchèr,-o (B.-L.) ; litchoû, litche ; s. - Délicat,-e, gourmand. N. de
p. Litcher, Letcher, Lescher. V. liminè, liquièr.
Un porc litchèr noû bad pas gras, un porc gourmand ne devient pas gras (dic.)."
Se prenem lo "Dictionnaire français-occitan (gascon)" de Gilbert Narioo,
Michel Grosclaude et Patric Guilhemjoan, que trobam / tròbam :
"délicat,e adj. 3. (difficile sur la nourriture) liminèr,a / limiquèr,a ; lichèr,a ; licotèr,a ; eslincós,-osa ; estafinhós,-osa ;
desdincós,-osa.
" En mei d’"estafinhós", devath la grafia "estafignoùs", lo Palay que’ns da "estifagnoùs" e "estoufignoùs".
Segon ua vielha vesia mia de près de navanta ans, biarnesa mairoquèra (de souche, en francés), "délicat sur la nourriture, difficile" que’s disè a Pau "lengós,-osa", çò de confirmat peu son hrair de ueitanta-cinc ans.
Que i a lo choès enter "chauchet, chinchamerin, chinchet, chinchia, desdincós, deslincós, eslincós, estafinhós, estifanhós, estofinhós, lengós, lichèr, lichon, licha, licòi, licotèr, liminejar, liminèr, limiquèr...
Mes quau que sia l’adjectiu emplegat que seré mei gascon, mei idiomatic
de l’emplegar devath l’expression "har deu.../ hèser dau..." meilèu que
devath "har lo.../ hèser lo... shens desbrombar lo vèrbe "liminejar" :
be liminejas ! = qu’est-ce que tu fais le délicat / la fine gueule !
[D.Séré]


 

devesa

français : terre en défens, réserve

Prononcer "débézo".
Mot qui semble plus languedocien que gascon. Mais quelques rares lieux portent ce nom en Gascogne.

Un remarquable site d’étymologie occitane nous indique ceci :
"Devèze, devèse ; deveso, debes en Rouergue, defès en Périgord, est un toponyme très courant ; voir par ex. pour le Gard Germer-Durand. Ancien occitan deveza signifie "terrain réservé". D’après Pégorier devèse s.f. "défens, réserve, jachère, friche" dans les noms de lieux. Dans l’Aude (cf. Thesoc) et le Cantal debezo "jachère", dans le Cahors debéso "pâturage". La forme féminine est limitée à l’occitan et désigne le plus souvent une jachère. L’étymon est latin defensum "interdiction" > ancien occitan deves. La devèse était une jachère, du terrain où le bétail ne pouvait paître qu’avant le labourage et qui lui était interdit après cette période de l’année."

Noms damb "devesa" :


 
 

n’ei pas de sòus

français : je n'ai pas de sous

E i aurà quauqu’un qui poderà prepausar quauquarren de mei originau que "n’ei pas de sòus" ?

voir aussi :

sòu / sol

Prononcer "soou", "sòw".
Correspondrait (je ne me souviens plus très bien...) parfois à une surface où on battait les céréales, parfois à une pièce de l’habitation landaise qui pouvait aussi servir à cela (un peu comme l’eskaratz basque).
[Tederic]
"sol" : Bout de pré où l’on raclait l’herbe au foussou pour "dépiquer" haricots et fèves puis dresser la "gerbière" "garbèra" (prononcer "garbèro").
Par contre "sol" prononcé "soul" = seul, au féminin "sola" prononcé "soulo".
[R. Granié - Saint-Sardos, Lomagne]
Saint-Sardos parlait un gascon très influencé de languedocien. En gascon plus central, ce serait plutôt sòu.
[Tederic]

Attention, "sòu" a un homonyme, le sou français de "j’ai pas de sous" !

forme féminine : sòla (sens multiples dont semelle, étendue de terre labourable...)


 

Adishatz a tots e a totas

français : Salut à tous et à toutes

 

arrolha, arrulha, arrelha

français : rouille, ruisseau

Le mot "rouille" est une mauvaise francisation, semble-t-il. Peut-être que la couleur rouille de certains ruisseaux landais a facilité l’erreur ?
Le "a" de début de "arrolha" a aussi été confondu avec le "a" de "la" rouille...
"arrolha" viendrait du bas-latin "arrogium" (Nicolaï) ou du latin "arrugia" (Fenié).
On peut penser que le mot castillan arroyo est de la même origine.
Et probablement aussi le basque arroila.

Il semble que le masculin "arrolh" (prononcer "arrouil") existe aussi, avec le même sens de rigole, ruisseau, fossé.

LA PALABRA DEL DÍA (www.elcastellano.org) donne la préférence à une origine prélatine :
"arroyo
Es uno de los pocos vocablos hispánicos prerromanos, que sobrevivieron a la latinización de la Península Ibérica.
En su origen, se refería a un ’canal artificial para el paso del agua’ y más tarde las ’largas galerías de las minas’, generalmente túneles muy estrechos por los que apenas podían pasar los mineros y con esa denotación fue acogido por los romanos y empleado por Plinio.

La palabra castellana se extendió al portugués arroio y se mantuvo en el vasco arroil (foso, desfiladero entre montes).
En varios dialectos italianos aparecen formas como ruga, roggia, con el sentido de ’acequia’ o ’canal’.

Sin embargo, Covarrubias supone en su diccionario (1611) que la palabra está formada por el artículo árabe al antepuesto a la voz latina rivus, o a su diminutivo rivulus o, tal vez, el griego ryo (yo fluyo). Esta hipótesis se descarta actualmente."

Le bas-latin a pu adopter et diffuser ce mot pré-latin, hispanique. Pour le mot espagnol arroyo, l’explication donnée plus haut suggère son entrée directe dans le lexique, à partir du mot pré-latin.
Pour ce qui concerne l’espace aquitain, nous n’avons aucun élément pour affirmer que cette racine existait avant la latinisation, et donc le gascon l’aurait reçu par ricochet.

Palay :
Multidiccionari francés-occitan

« arroulhe sf. Rigole ; ornière ; fossé ; canal ; l’outil appelé arroulh. Syn. arrélhe. »
Remarque : la forme arrélhe a un homonyme, soc (pièce de charrue) qui, justement, sert à creuser un sillon !

Lespy :
« ARROULHE, Arrolhe, Arrulhe rigole, ornière profonde, fossé, canal »
Les exemples donnés par Lespy utilisent beaucoup la forme arrulhe.
Lespy signale aussi une extension du sens à un terrain limité par des arrulhes, par exemple "un verger conquis sur le marais".

arrolha, arrulha, arrelha à partir de arrugula
arrolha, arrulha, arrelha à partir de arrugula

Noms damb "arrolha, arrulha, arrelha" :


 

Anat béoûè en a houn et bi laoüa

français : Allez boire dans la fontaine et vous y laver

"Bonjour,
Pouvez-vous me dire la signification de la phrase ci-dessous vue sur une grotte à Lourdes.
Merci"

En graphie alibertine :
Anatz béver ena hont e v’i lavar